Effet de foehn

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Le foehn (ou föhn) est un vent chaud, turbulent et sec apparaissant parfois sous le vent d'une crête ou d'une chaine montagneuse. À l'origine le foehn désignait un vent bien particulier dans les Alpes, mais aujourd'hui ce terme désigne tous les vents liés au même phénomène.

Explication de l'effet de foehn[edit | edit source]

Lorsque vent souffle perpendiculairement à une ligne de crête, il doit s'élever pour franchir l'obstacle. En prenant de l'altitude, l'air se refroidit par détente adiabatique. De l'autre coté de l'obstacle l'air redescend en se réchauffant par compression adiabatique.

Si l'air revient à l'altitude initiale de l'autre coté de la montagne dans le même état qu'au départ (même taux d'humidité), alors il aura la même température qu'avant l'obstacle. En effet, le réchauffement par compression compensera exactement le refroidissement par détente.

Par contre si au court de son refroidissement l'humidité de l'air se condense du coté au vent et tombe sous la forme de précipitations, l'air arrivera plus chaud et sec de l'autre coté du relief.

File:Foehn.png

  1. Le vent arrive sec sur la montagne. L'air doit s'élever pour franchir l'obstacle. En s'élevant il se refroidit selon le gradient adiabatique sec (environ 1°C/100m).
  2. A force de se refroidir, l'air finit par se saturer en humidité. Il se refroidit maintenant selon le gradient adiabatique humide. Comme la condensation de l'humidité sous forme liquide rejette de la chaleur, l'air se refroidit moins vite (environ 0.6°C/100m). Si les goutellettes d'eau deviennent suffisament grosses, elles tombent sous la forme de précipitations.
  3. Après le passage de la crête, l'air se remet à descendre. Il se réchauffe alors et l'humidité condensée commence à se réévaporer en absorbant la chaleur qu'elle avait rejettée lors de la condensation. Cependant la partie de l'humidité tombée sous forme de pluie n'est plus présente dans la masse d'air. Cette dernière s'assèche donc vite et la base du nuage sera à une altitude plus élevée que du coté au vent de l'obstacle.
  4. Une fois sèche, la masse d'air descendante se réchauffe selon le gradient adiabatique sec. La base du nuage étant plus haute sur ce coté, ce réchauffement à 1°C/100m se fera sur une plus grande partie à la descente qu'à la montée.

Au final, le vent arrive plus chaud et plus sec de l'autre coté du relief. Il sera aussi plus turbulent avec parfois de fortes rafales, ce qui rend ce phénomène dangereux pour la pratique du vol libre.

L'amplitude du réchauffement peut-être très impressionante. Par exemple à l'est des montagnes rocheuses le chinook (vent de foehn local) peut faire grimper la température de 30°C en seulement une heure. Le 15 janvier 1972, la température à Loma (Montana, USA) est passé de -47°C à +9°C, soit le plus grand écart de température enregistré en 24 heures.

Catégorie:MétéorologieCatégorie:Phénomène météorologique dangereux pour le vol libre