Nuage

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Le parapentiste se doit de connaître les nuages. Il en aime certains et en hait d’autres. Il existe en effet un très grand nombre de nuages, dont seuls certains indiquent des conditions propices au vol libre. La connaissance des nuages est un élément essentiel dans l’analyse prévol, lorsque la foule des sites les plus fréquenté n’est pas là pour servir de fusible et baliser le ciel de repères mouvants multicolores.

Généralités[edit | edit source]

Les nuages que nous observons ne sont pas, contrairement à l’idée couramment répandu, « formés de vapeur ». En effet, la vapeur étant un gaz, elle est incolore, et on ne peut donc pas voir de « nuages de vapeur ». Lorsque de l’eau se met à bouillir dans sa bouilloire, il s’en échappe un nuage de vapeur. Mais s’agit-il là bien de vapeur ? Et bien oui et non car ce que l’on voit est la phase liquide d’un minuscule et éphémère nuage, identique à ceux beaucoup plus massifs que l’on peut observer dans notre ciel. Ce tout petit nuage s’est formé de la même façon que les nuages du ciel. C’est la vapeur (invisible) de l’eau s’échappant de la bouilloire qui se condense au contact de l’air plus froid froid qui se trouve à l’extérieur de la bouilloire. S’agissant d’eau condensée, ce sont des milliards de minuscules gouttelettes d’eau liquide qui flottent en l’air et apparaissent sous forme d’amas fluides vaguement opaques gris et humides qui disparaissent rapidement car à nouveau vaporisés dans l’air ambiant. En réalité les nuages sont formés par les trois phases de l’eau, liquide, solide, et gazeuse, bien que l’on ne puisse en observer que les phases liquide et gazeuses

Afin de simplifier et d’organiser la connaissance des nuages, il est admis par convention que les nuages se répartissent sur trois couches au sein de la troposphère, c’est-à-dire de la surface de la terre à la tropopause. L’atmosphère étant plus épaisse à l’équateur qu’aux pôles, ces couches n’ont pas partout la même épaisseur.

Limites des couches selon la latitude géographique
Etage Pôles Zone tempérée Equateur
Inférieur 0 à 0 à 0 à
Moyen 2 à 2 à 2 à
Supérieur 3 à 7 à 6 à

Il y a donc en réalité quatre catégories de nuages :

  • ceux de l’étage inférieur
  • ceux de l’étage moyen
  • ceux de l’étage supérieur
  • ceux qui se repartissent sur plusieurs étages.

Formes de nuages[edit | edit source]

La forme du nuage est étroitement liée avec la stabilité ou l’instabilité de l’atmosphère.

Une atmosphère instable est propice aux déclenchements de forts courants verticaux apr convection. Les formations nuageuses y auront souvent une faible extension horizontale et une grande extension verticale avec une base bien nette, et des boursouflures, voir des tours si leur extension est assez importante. Dans le nom de ces nuages on trouvera toujours le nom latin cumulus qui signifie entassement, amas considérable en référence à leurs formes

Une atmosphère stable contiendra au contraire des nuages à très fortes extensions horizontales avec des extensions verticales aux limites floues. Ces nuages sont caractérisés par le nom latin stratus qui signifie étendre ou encore couverture.

Les nuages de l’étage supérieur sont appelés cirrus ce qui signifie boucle de cheveux ou encore huppe. Ce sont en effet des nuages de très haute altitude, moins bien connus que les cumulus et stratus, mais qui ressemblent à des mèches de cheveux. Du fait de leurs très hautes altitudes, ils sont constitués de glace.

File:Nuages schema.jpg
Classification des nuages par altitude d'occurrence (cliquer pour agrandir)

Ces différentes formes étant parfois mélangées, nous trouverons dix grands genres de nuages, répertoriés dans l'image ci-contre.

Il est entendu, que ce ne sont pas là toutes les formes de nuages existants, et qu’il peut-être intéressant de connaître plus en détails les différents nuages et leurs spécificités. Les altocumulus lenticularis (car en forme de lentille) par exemple, nous permettront de voir au premier coup d’œil que le vent est beaucoup trop fort en altitude pour envisager un vol en parapente.

Physique des nuages[edit | edit source]

Nous avons vu qu’un nuage peut contenir les trois phases de l’eau ensembles. Voyons donc comment ces trois états de l’eau se retrouvent ensembles.

Les gouttelettes d’eau se forment autours de noyaux de condensation, qui sont en fait de très petites particules solides en suspension dans l’atmosphère que l’on nomme aussi aérosols. Cette eau liquide peut se retrouver dans les nuages dans de conditions de températures négative : on parle alors de surfusion. On distingue deux catégories de noyaux de condensation. Les plus gros (d>0.1µm) interviennent dès le seuil de saturation, c’est le cas dans les basses couches. Les plus petits (d<01.µm) ne sont actifs qu’à partir d’un certain seuil de sursaturation. Ce sont dans les couches supérieures que l’on trouve ces petits noyaux, le phénomène de sursaturation y est donc plus fréquent.

Lorsqu’un avion à réaction passe dans un ciel bleu, et y laisse une longue traînée, cela signifie qu’à l’altitude de vol de cet avion, l’atmosphère se trouve dans un état de sursaturation. C’est en effet la vapeur et les fines particules (noyaux de condensation) rejetées par les réacteurs qui créent cette traînée nuageuse caractéristique.

Quelques chiffres :[edit | edit source]

  • Diamètre des gouttelettes : 2µm < d < 200µm
  • Distance entre les gouttelettes : ≈70* diamètre moyen des gouttelettes
  • Nombre de gouttelettes : 300 à 600 gouttelettes par cm³ de nuage
  • Teneur en eau des nuages :
    • Nuages stratiformes : 0.5g/m³ de nuage
    • Nuages cumuliformes : 5g/m³ de nuage
  • Apparition de cristaux de glaces :
La glace cristallise autour d’un noyau glaçogène qui peut aussi dans certains cas être un noyau de condensation.
    • -3°C : Apparition de cristaux en nombre très réduit
    • -12°C : ≈1 cristal pour 10m³ de nuage
    • -32°C : augmentation bien marquée du nombre de cristaux
    • -41°C : le nuage est presque exclusivement composé de cristaux de glace

Nuages et fronts[edit | edit source]

Les nuages peuvent se former par advection, autrement dit par le déplacement des masses d’air, lors du passage de fronts. En effet, le passage d’un front (froid ou chaud) engendre naturellement de l’instabilité en raison du mélange de deux masses d’air aux caractéristiques physiques différentes. Un front froid emmène des perturbations très brutales, et il est possible de l’observer arriver très rapidement. Un front froid puissant peut donc déboucher sur la formation de nuages à tous les étages de façon très brutale. Un front chaud arrive beaucoup plus progressivement, et lorsque l’on observe les premiers cirrus d’un front chaud il peut se passer plus de 24h avant que le front n’arrive aux étages inférieurs de notre point d’observation

Mais ils peuvent aussi se former par convection phénomène beaucoup mieux connu des parapentistes, puisque qu’il s’agit de nos chères thermiques en haut desquels se forment des cumulus

Conclusion[edit | edit source]

Les nuages peuvent se former dans différents cas de figures météorologiques. Mais toujours, c’est la modification d’un ou plusieurs des paramètres physiques d’une masse d’air donnée qui débouche sur la formation de nuages de différents types.

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